Les enfants d'Atlas : les peuples en présence.

Les séraphins.

Les séraphins est le terme générique sous lequel sont regroupées toutes les formes de vie créées pas les néphilims.

Les humains de la Terre sont des séraphins.

Il s’agit de créatures humanoïdes, toutes bâties selon le même schéma génétique.

Ce dernier dérive de celui des néphilims. Toutefois, pour diminuer l’espérance de vie, favoriser la reproduction et l’alimentation, l’organisme en fin d’évolution est de trois à quatre fois plus petit qu’un néphilim de taille normale.

Les principales différences entre les séraphins sont dues au milieu dans lequel ils ont évolués : faible ou forte gravité (ossature et musculature), taux d’humidité (système cardio-vasculaire), plaines ou forêts (présence d’une queue préhensible), etc.

Il peut toutefois arriver que certaines caractéristiques aient été voulues par leurs créateurs, notamment quand l’espèce est créée pour une ou des fonctions spécifiques. Il existe ainsi une race de séraphins mécaniciens pour lesquels pieds et mains ont un pouce opposable, et dont chaque doigt de par sa forme, sa longueur, son épaisseur est étudié pour remplir un rôle prédéfini. Ils sont également équipés d’une queue préhensible

Dans la plupart des cas, les néphilims considèrent ces formes de vie comme « jetables », mais il existe des exceptions, notamment quand l’espèce fait montre d’un don particulier et utilisable par les néphilims (navigation stellaire, guerre, intendance, etc). Lorsque cela se produit, l’espèce est conservée même après que son monde d’origine ait été détruit, et est intégrée dans les différents systèmes néphilims.

Pour cela est prévu un certain cursus évolutif, directement écrit dans l’empreinte génétique, et qui pousse les séraphins à développer une religion universelle. En cas de besoin, c’est cette dernière qui servira de fondation au futur endoctrinement que leur feront subir les néphilims.

Les individus sont alors tous passés au crible dès leur naissance afin de n’en conserver que les plus robustes et les plus parfaits. Tout handicap décelé entraîne aussitôt la destruction immédiate de l’individu.

Le jeune est ensuite soumis à un endoctrinement d’une quinzaine d’années, à l’issue duquel il connaît non seulement les différents aspects de sa future fonction, et voue en plus un véritable culte aux néphilims, qu’il considère comme des dieux.

La durée de service d’un séraphin est d’environ soixante quinze ans, à l’issue desquels il « rejoint » les dieux, en réalité, une euthanasie déguisée.

Toutefois, ce qu’il est en train de se passer sur la Terre et Sanctuaire laissent penser que les séraphins ont peut-être un autre rôle à jouer dans la Trame du Tisseur.

Les néphilims.

Les néphilims sont les premiers êtres pensants à avoir vu le jour dans cet univers, pendant qu’Expansion parcourrait le cosmos en répandant les graines de sa joie.

Ils sont nés à une époque où le Tisseur n’existait pas encore. L’univers n’avait pas de but défini, et les deux sœurs ennemies, Expansion et Entropie, passaient leur temps à s’éviter, et se livrer bataille quand elles ne pouvaient pas faire autrement, donnant ainsi naissance aux étoiles et aux galaxies.

Les néphilims ont hérité de l’absence de destin en tant qu’espèce. Cet état de fait les a conduits à considérer que les nombreuses planètes de l’univers leur appartenaient, et qu’ils pouvaient en faire ce qu’ils voulaient.

Quand le Tisseur, engendré par Infini et Eternité et frère d’Expansion et d’Entropie, est arrivé, beaucoup de choses changèrent.

La plus importante fut la prédestination de l’univers. Ce dernier avait désormais un but, et tout ce qui devait se produire en son sein devait l’être en adéquation avec ce but. Ce champ de causalités pré-établies est appelée la Trame.

Or les néphilims étaient sans raison d’être, et se retrouvèrent donc exclus de cette dernière. Ils n’avaient plus leur place dans l’univers. Parmi les ré-agencements que pratiquait le Tisseur sur l’univers, figurait la disparition de tout ce qui était inutile à la finalité de la Trame, pour éviter tout interférence avec l’élaboration de cette dernière.

Sur les être vivants, cela se traduisait par la stérilité de l’espèce. Incapable de se reproduire, elle était donc vouée à l’extinction.

Mais peu de temps avant que cela ne se produise chez les néphilims, ces derniers avaient trouvé le moyen d’échapper à l’oblitération sans le vouloir, n’ayant pas encore connaissance du funeste sort qui leur était réservé.

Leurs connaissances des mécanismes du vivant étaient grandes, et ces dernières leur permirent de mettre au point un traitement les rendant immortels. Ainsi, ils n’était plus capables de se multiplier, mais ne quitteraient pas la Trame.

Le Tisseur dû donc adapter son Métier pour prendre en compte cet élément qui n’était pas prévu.

Les néphilims développèrent en conséquence un mode de vie particulier, dans lequel l’individu, étant en nombre limité, était la chose à protéger plus que toute autre.

C’est de cette manière que son nés les séraphins, destinés à agir en lieu et place des néphilims. Depuis, ces derniers continuent à faire comme ils l’ont toujours fait, c’est à dire considérer que l’univers et ses infinies ressources leur appartenaient.

Cette façon de faire, qui tend à uniformiser tout ce que les néphilims approchent, fait d’eux des agents d’Entropie, malgré qu’ils ne doivent d’exister qu’à la volonté d’Expansion. Mais cette dernière s’est aussitôt détournée d’eux, comme pour l’ensemble de ses enfants, laissant ainsi le champ libre à sa sœur.

Mais les événements de la Terre, puis de Sanctuaire, ont conduit certains d’entre eux à reconsidérer leur position dans la Trame. Leurs actions dans l’univers ont entraînées des réactions en chaîne sur les agissements du Tisseur, et quelques uns d’entre eux, une très faible minorité, pensent qu’ils ont enfin leur place dans la Trame, et qu’il n’appartient qu’à eux de la revendiquer.

Les Elunins.

Ils étaient les premier habitants de la Terre, bien avant les dragons et les hommes.

Le début de l’histoire des elunins est très proche de celle des néphilims. Tout comme ces derniers, ils sont nés d’Expansion, avant la venue du Tisseur, et peu après la naissance des néphilims.

Comme eux, ils n’avaient pas de destin défini, et étaient condamnés au même sort. L’extinction.

Le Tisseur réalisait peu à peu quelles dramatiques conséquences avait sa venue, et s’il n’avait pas le choix, cela ne lui plaisait pas pour autant.

Il prit donc sur lui d’aller en personne rencontrer ces deux peuples. Pour quelle raison alla-t-il d’abord sur Terre, nul ne le sait. Hasard, fatalité ou aloi.

Quand il vit le grand désespoir des elunins, Il ne put supporter le fait que tout cela était dû à lui. Il ne pouvait pas les sauver, même Lui ne peut aller contre sa propre Trame.

Alors il prit la décision d’isoler un couple d’elunins, de les enfermer dans un cocon hors du temps, et de dissimuler celui-ci au cœur même de la Terre, là où personne n’irait le chercher.

Ils sont restés ainsi, coincés entre histoire et légende, jusqu’à ce que les néphilims ne parviennent à localiser le cocon, sans toutefois parvenir à l’extirper.

Cette découverte marque la détermination accrue des néphilims à posséder la Terre, car ils pensent que la clé de leur stérilité se trouve peut-être dans la résurrection des élunins. Les deux peuples sont des enfants d’Expansion, et il existe une probabilité pour que leurs ADN soient compatibles.

Le couple d’élunins endormis est donc devenu un enjeu aux dimensions cosmiques, car leur réveil peut tout simplement provoquer la destruction pure et simple de la Trame.

Les dragons.

Les dragons sont aussi originaires de la Terre.

Ils sont venus bien après les élunins. Le Tisseur les a faits naître de la Terre, et ils resteront à jamais liés à cette dernière.

Chaque dragon vient au monde avec un but, un destin qui lui est propre, mais chacun mis bout a bout sert le destin commun des dragons. Ce dernier est encore mystérieux, car il est intrinsèquement lié à celui du Tisseur, même si on commence à avoir certaines idées sur le sujet.

Ce n’est que quand un dragon a découvert et accompli son destin qu’il peut mourir et rejoindre le Tisseur, où qu’il se trouve.

En conséquence, la durée de vie des dragons est extrêmement variable en fonction des individus et des destins de ces derniers. Il est donc impossible de fournir un chiffre, même approximatif, mais en règle générale, l’âge des dragons se mesure en millions d’années.

Les dragons ont la capacité de communiquer avec ce qu’ils appellent les autres sphères. Il s’agit d’autres univers, en relation permanente ou temporaire avec le nôtre, et dont les buts et objectifs sont en étroite relation avec ceux du Tisseur. De la même manière, ils peuvent commander aux élémentaires, des entités semi-conscientes, et qui se terrent dans les dimensions inférieures de notre univers, de véritables mondes repliés sur eux-mêmes.

Ce don leur a permis de développer une forme de science, capable de défier l’entendement de ceux qui sont dépourvus de cette faculté.

Les dragons sont capables de réaliser certaines prouesses, que même les néphilims, avec leur treize milliards d’années d’avance technologique, sont incapables d’égaler. Par exemple, le déplacement instantané d’un point à l’autre de l’univers, pour peu qu’une correspondance existe entre ces deux points.

C’est une pensée assez récente dans la philosophie dragon, mais certains d’entre eux pensent qu’ils ont été voulus par le Tisseur comme un contrepoint à l’existence des néphilims, afin de créer une espèce d’équilibre dans la Trame.

Les défenseurs de cette idée arguent du fait que le Tisseur leur a fourni le moyen, sous la forme d’un artefact nommé le Sceptre du pouvoir, de faire s’exprimer sa Volonté, quand cela s’avérait nécessaire.

Les dragons ont eu à affronter au cours de leur histoire plusieurs dangers qui ont dangereusement menacées leurs existences.

Il y eut d’abord le virus des néphilims qui les rendait fous, et qui a bien failli les détruire de l’intérieur en créant un gigantesque désordre civil.

Ensuite, devant l’inefficacité de leur virus, les néphilims écrasèrent une comète sur la Terre. Un certain nombre de Mages Noirs et de dragons ne parvinrent a survivre qu’en s’exilant sur une planète éloignée qu’ils baptisèrent Sanctuaire.

Loin de la terre, ils se rendirent compte que leurs facultés de communication avec les autres sphères n’existaient plus, et ils mirent près de deux cent cinquante millions d’années avant de pouvoir découvrir un nouveau moyen de rentrer sur Terre. Et encore celui-ci était-il limité, car il ne permit le passage que d’un seul dragon.

Sur Terre, seule une poignée de survivants put se relever au lendemain de ce cataclysme. Au final, il n’en resta que trois.

Sur Sanctuaire, les dragons durent faire face à nouveau aux néphilims, qui cette fois se dévoilèrent.

Désormais, que ce soit aussi bien sur Terre que sur Sanctuaire, les dragons savent que le dénouement est proche, et ils se préparent au combat final, celui qui décidera des prochains motifs de la Trame.

Les humains.

Les humains sont des séraphins. Mais des séraphins un peu spéciaux.

Le virus qui les a faits naître s’est d’abord confronté aux dragons. Il est passé par plusieurs stades de mutations avant de pouvoir faire ce qu’il était censé faire. C’est à dire, engendrer des mutation sur les espèces autochtones soit pour les faire disparaître, soit pour les faire évoluer vers une forme de vie prédéfinie et conforme à ce qu’avaient programmé les néphilims.

Toutefois, sur Terre, le virus s’est avéré incapable de faire muter les dragons, malgré toutes les mutations que sa programmation l’autorisait à se faire subir à lui-même.

Mais au cours de ces dernières, quelques gènes de dragons furent capturés par l’ARN du virus, et copiés vers le schéma final de la forme de vie programmée.

De plus, certains humains, contrairement à tous les autres séraphins, furent assez tôt confrontés à une autre forme d’intelligence indigène : les dragons qui avaient survécu à la Grande Catastrophe.

Cela influa grandement sur le développement de leur civilisation, et cela malgré le fait que d’une manière tout à fait exceptionnelle, un détachement de quatre néphilims avait été laissé sur la Terre, justement pour s’assurer que tout cela se passait conformément au plan.

Au lieu de voir émerger un courant universel religieux, qui allait servir de sous-couche à l’endoctrinement futur, plusieurs courants virent le jour, et tous n’étaient pas compatibles entre eux. La Terre fut ainsi la seule planète peuplée de séraphins qui connu des guerres de religion.

En fait, les dragons faisaient d’un côté tout ce qu’ils pouvaient pour que les croyances des hommes soient plus proche d’un respect universel de la nature que d’un dévouement imbécile et aveugle. Mais de l’autre côté, les néphilims qui avaient réussi à coopter les humains qui avaient renié les dragons, faisaient tout pour que ce soit le contraire qui se produise.

Il y eut ainsi plusieurs textes sacrés, plusieurs religions polythéistes ou monothéistes, et un nombre absolument stupéfiant de dieux.

Donc les humains, qui avaient hérités de quelques gènes dragons et subit un développement totalement aberrant en regard de ce qui était prévu par les néphilims, furent rapidement considérés comme une erreur de fabrication.

L’ordre fut donc donné par l’état-major néphilim de venir arracher cette mauvaise herbe.

Les humains qui connaissent le secret de leurs origines ne sont pour le moment pas nombreux. Mais ils sont sages et puissants. Ils sont de plus accompagnés par les dragons, ceux de la Terre et ceux de Sanctuaire, ainsi que des séraphins qui les ont ralliés.

Les humains savent désormais ce qui se cache sous leurs pieds, quel secret gît enfoui au cœur de leur planète. Et ils connaissent le prix que cela représente pour les néphilims. Ils savent donc que ces derniers viendront en force, et que la bataille qui sera livrée sur Terre sera, d’une façon ou d’une autre, la dernière.