Châtiment ?

Je me dis, dans les moments de doutes, de solitudes et d’effroi, que nous, les dragons, payons pour une faute. Laquelle, je n’en sais rien, mais elle devait être conséquente pour le Tisseur nous inflige un tel sort.

Jugez plutôt.

Nous avons eu les Mages Noirs, qui, sitôt notre nation unifiée, n’on eu de cesse de la réduire en miette.

Nous avons eu par la suite une comète qui est venue s’écraser sur Terre, éradiquant les formes de vie plus complexe qu’une bactérie.

Ensuite, il y a un les néphilims. Enfin, je veux dire pendant tout ce temps, il y a eu les néphilims, puisque ce sont eux qui sont à l’origine des maux que je viens de citer.

Ils étaient sur Terre, ourdissant la destruction d’Atlantis, et semant la discorde au sein des survivants, engendrant ainsi maints drames et guerres.

Ils étaient sur Sanctuaire, réduisant les dragons en esclavage, dans sa forme la plus abjecte, la plus vile, allant jusqu’à lobotomiser leurs pauvres victimes.

Et ils sont là, comme une cosmique épée de Damoclès, menace absolue. Leur retour s’approche, et plus le temps passe, plus le couperet est près de la gorge de l’humanité et des dragons.

Tant d’épreuves, des tragédies dont ne voyons pas venir la fin, des drames qui sont condamnés à se répéter.

Si cela n’est pas une punition, c’est quoi alors ?

Une épreuve ? Cela fait longtemps que je n’y crois plus. Et n’allez surtout pas me sortir le fameux adage selon lequel qui aime bien châtie bien. Cela a le don de m’horripiler.

Bien sûr, je pense cela que quand je suis dans un certain état d’esprit. Fatigué et déprimé. Pourtant, quand on met tout bout à bout, il faut quand même reconnaître qu’il y a de quoi se poser des questions.

Ce soi-disant châtiment que nous subissons doit bien avoir un objet. La preuve, les dragons sont toujours là, alors qu’ils auraient pu disparaître à maintes reprises.

Et quand je vois notre résistance à ces épreuves, notre ténacité face à ces brimades, il me vient une idée qui me faire sourire.

Et si ce n’était pas nous qui étions punis ?

Tiens, je plains les néphilims, finalement !